Drôle de Quartier

c'est encore à améliorer, mais "l'art" est difficile

How does it fill?

préfère l'Impair, plus léger et plus soluble dans l'air, sans rien en lui qui pèse ou qui pose. (L'Art Poétique, Verlaine)

il fait beau à UCLA

ou, les joies quand meme de l'hiver non hiver pour un sport de plein air sans plein air

Nous sommes à la même heure, ces jours-ci; vous avez fait violence à votre continuum spatio temporel, que vous avez étiré votre fuseau horaire telle une corde des guitares du Hard Rock café. Et de même que, vous, à tire d'aile, jonglant avec le soleil, et moi, ventre à terre, me laissant porter par les révolutions de la planète bleu pacifique, nous nous sommes rejoints, nous sommes sautés dans les bras, de même vous me rattrappez, L.A., executive woman ne détestant pas le vice, se livre avec précipitation, mais sans perdre sa difficulté de caractère. Les affaires sont les affaires, mais reste le 5 à 7. Vous n'avez cessé de la dévisager, de remarquer, à force de les parcourir, les longues rides de cette ville qui a tant vécu, et tant enfante encore, qui a tant souri, tant pleuré, qui a pris sur elle les émotions du monde entier, Mulholland Dr, Sunset Blvd; et ses longues veines apparentes, ses artères d'homme de peine, à 6 voies, aux noms mi-techniques, mi poétiques 405 (forofaïve); 110 (oantaine); 101 (oanoane). deux jours à peine, et déj) vous LA connaissez, pas très bien, certes, mais suffisamment pour commencer à la taquiner aux entournures, comme l'on fait avec des gens que l'on vient de rencontrer et avec qui on a envie de partager plus de choses. Cette volle où je vis depuis 3 mois, c'est ma ville. MA première ville. En vous la présentant, je la reconnais, comme on reconnaît une enfant illégitime. Comme l'on s'aperçoit qu'on la connaissait déjà, mais qu'il fallait un pas supplémentaire, pour lui donner sa place.
Et retrouver la verticalité de la ville, loin des trottoirs ouverts pointillés de palmiers, qui frêles, ne forment guère qu'une haie d'honneur et d'apparat. Retrouver les ombres, les murailles, les horizons clos. Les tours sont bleus, transparentes et ombrées comme le ciel de la fin du jour. Ici règnent les surfaces, le verre, les lumières. Mais l'oeil, loin de s'égarer sur la patinoire lisse des artifices, s'abîme dans une image d'une profondeur qui laisse rêveur. Tout se prête à la confusion, la ville entière se joue de nous: Wilshire, que nous avons appris à connaître parfaitement parallèle à Santa Monica Blvd, à SM, le croise à Beverly Hills. quel Nord, quel Sud, quelle droite, quelle gauche, quel flanc de la montagne? océan ou désert? (l'absence de lumières)? beau ou pas beau? Sepulveda ou 405? LA or not LA? beau, ou pas beau? confusion des degrés des heures des saisons des lanes des feux des routes que l'on croise ou sur lesquelles on est des morts de guerre des palmiers des tasses à café. Le musée contemporain contre le Pacifique est fait de pierres italiennes dont sont faits le Colisée et St Pierre de Rome. Beverly Hills est cité soeur de Cannes, Venice tire son nom de ses si jolis canaux, mais son appeal de son non conformisme mural et de ses fresques de façades. Mais, le long de la 10, ce sont China town, thai town, little Armenia, byzantine-latino quarter qui s'égrènent, et l'on dit "gracias" aux stations essence.

wish I had taken my swimming suit

n'habite plus a l'adresse indiquee

lou "apres les gondoles, les bicyclettes"...