C'est par là que ça se passe !
jeudi 3 septembre 2009
La suite des aventures
Par Corsac le jeudi 3 septembre 2009, 22:53
jeudi 3 septembre 2009
Par Corsac le jeudi 3 septembre 2009, 22:53
C'est par là que ça se passe !
lundi 24 août 2009
Par Corsac le lundi 24 août 2009, 08:29
Ça y est, ils ont débarqué sur le sol américain, sans aucun problème. Un gentil cousin les attendait à l'aéroport, et les voilà à l'heure franciscaine maintenant !
lundi 15 mai 2006
Par Manue le lundi 15 mai 2006, 10:28
où l'on s'aperçoit que, tel "L'Art de la Fugue", ce voyage entremêle thèmes connus, thèmes attendus, et nouveaux thèmes.
samedi 13 mai 2006
Par Manue le samedi 13 mai 2006, 20:27
Un matin, que je savoure, parce que l'on ne part pas tous les jours à 10 000km de là, pour se réveiller dans une autre de ses vies; et ces sentiments, ces choses qui se passent dans le creux du ventre, elles sont précieuses, et elles sont précieusement différentes d'il y a 8 et 20 mois. Je me sens plus sereine, moins dramatique, moins grave. C'est un aller-retour.
Un long vol. Mais dès l'aéroport, je crois y être déjà: un couple d'Américains prend du coca avec un croissant pour le petit dej, et avant même cela, dans la file, échanges chaleureux entre des inconnus qui rentrent au pays et congratulent et souahitent la bienvenue aux visiteurs. De la chance, à la fermeture des portes, je suis la seule de ma rangée: consolation de n'être pas à la fenêtre, je peux alors m'étendre de tout mon long, et étaler mes notes, mes livres, mes marqueurs, je fais en somme comme chez moi. Et je travaille pour mes 3 casquettes (immigration /jetable/?, bilans, Californianos), j'entame mon énoooorme pavé Ellroy sur Los Angeles (L.A. Confidential, The Big Nowhere, White Jazz), le tout chapeauté par une nouvelle TO DO LIST renouvelée à grande eau par le passage diluvien du TriKend. Sans oublier les fameuses fiches à remplir en dessous et non au dessus, je m'y reprends (encore) à 3 fois. Blonde, moi? ou émue.
Dallas, Dallas... très boisée, cette ville. Le Texas... c'était plat. Lorsque l'avion roule vers sa place, de la Country Music sort des hauts-parleurs. Ceux qui sont chargés de nous orienter vers les douanes et l'immigration portent des chapeaux de cowboys et des pins en tout genre sur leur gilet vert. Des questions, si je suis allée en Jordanie récemment (non, sans blague, j'ai un tampon dans mon passeport), ils seraient capables de se méfier parce que l'adresse où je me rends à L.A. est au 11911... Mais tout se passe bien, bien sûr, avec la formalité d'usage, et une déclaration éclair de St Nectaire et de vin rouge, qui ne les émeut pas plus que ça.
A la sortie des douanes, je confie mon sac là où l'on m'assure qu'il sera pris en charge pour la correspondance, non sans inquiétude. Le deuxième avion est, lui, bondé, je suis au milieu d'une rangée, l'air a du mal à circuler, je suis fatiguée et un peu malade, j'essaie de dormir. Nous sommes la plupart des temps dans des nuages turbulents. Au vert et au plat texans succèdent le jaune râpé et le relief lunaire de l'Arizona. Nervure d'un fleuve ou deux, encadrés d'une gaine de prés verts, irrigués.
Le vol passe assez vite, au final, et l'immense étendue de basses constructions encadrées par les rues doites, et les freeways apparaît. Au moment d'atterrir, souvenir poignant du moment où l'avion m'avait arrachée de ce sol il y a un an. Familiarité de tout. Petit parcours dans l'aéroport pour trouver les bagages, et deriière le battant d'une porte, Trev qui me fait des signes. Et en fait il est simple de se retrouver. L.A est sous le « june gloom » en avance: il fait brumeux, sauf en milieu de journée.C'est légèrement mystique, et en tout cas ça ne me déprime pas: cela me conforte dans l'idée que je ne viens pas (seulement) pour le beau temps.
Profitons de la 405 pour papoter sur tout ( -turel et autres, politique) et il doit courir à un match de softball (baseball en plus soft) car l'équipe « francophone », les Flâneurs, dispute un match à UCLA. Nommée d'après Baudelaire par le champion de l'équipe, une armoire à glace mormonne qui est entré en grad school pour étudier le poète: c'est charmant et il est très sympathique. D'autres retrouvailles plus ou moins francophones, et rencontre du nouveau groupe.
A peine Trev est il en piste que l'équipe perd, ce qui me permet de me faire une idée du jeu tout en ne retardant pas trop le moment de me poser. Bientôt Sushis! À Westwood, avec de l'Asahi.
Finalement, avec tout ça, je me cale bien et me couche vers minuit, ce qui est prometteur d'un jetlag maîtrisé!
jeudi 8 septembre 2005
Par Manue le jeudi 8 septembre 2005, 19:58
"il vaut mieux compter les premières fois que les dernières"
vendredi 2 septembre 2005
Par Manue le vendredi 2 septembre 2005, 17:52
(et bientôt re-coin)
samedi 27 août 2005
Par Manue le samedi 27 août 2005, 10:02
(n'ont pas vraiment encore commencé)
lundi 22 août 2005
Par Manue le lundi 22 août 2005, 09:36
alors voila ce que moi j'ai appris, en une après midi au creux d'une poële à frire (l'Angel Stadium de Anaheim_pour les "incultes", là où se trouve Dizniland) dont le manche serait la 405 au meilleur de sa forme (immobile, sous le soleil exactement, juste en dessous). Je tiens à remercier Josh, sans qui je n'aurais pas vécu cette expérience (et de si près: nos places étaient au ras des pâquerettes), et Jake, sans qui je ne l'aurais pas comprise.
bref, au base-ball, il y a des bases. (duh) ouaip, 4, qui forment un losange (diamond, en anglais, ne nous étendons pas sur cet intéressant contraste idiomatique). séparées d'une trentaine de mètres, environ. ya deux équipes, et deux rôles: lancer et attrapper la baballe; batter la baballe. en fait il ya une troisième équipe, le public, qui selon la motivation et le sexe tente : soit de rattrapper la baballe à l'aide d'un proéminent gant de cuir, soit de l'éviter. Pour cette partie du jeu voir la rubrique "Rugby".
c'est le seul jeu qui ne se joue pas en temps limité: il y a simplement 9 tours. en gros chaque équipe batte 9 fois. on change d'équipe à la batte après 3 "outs".
l'idée c'est qu' on se fait outer quand on est trop nul; enfin bref quand ya un trrrouk qui foare avec ta baballe. (qqn la rattrappe trop facilement, tu n'arrives pas à ta base avant que la balle n'y arrive, ce genre de truc) ah oui parce que aussi en gros tu fais la course avec ta balle: tu dois arriver à ta base avant que l'autre équipe ne l'y envoie. Et ya aussi une histoire de base volée, mais je n'ai pas trop capté, je crois que c'est une histoire dgenre: tu cours à la prochaine zone pendant que qqn batte.
bon reprenons: donc, une fois que vous vous retrouvez un baton à la main et qu'un speaker à la voix tonitruante vous a annoncé aux accents d'un rythme de rap choisi par vous parce que vous êtes une star, vous essayez d'atteindre avec lui la baballe qu'on vous lance. D'ailleurs la première action du jeu, c'est ce lancer, sorte de mouvement tournant chorégraphique, où dans le même élan la jambe se soulève et le bras se replie: on croirait voir ressusciter les anciens mangonneaux (le "baseball 101, le pre-mier trrouc à apprendre, histoire de show off, de se la péter quoi).
Bref, soit le batteur est mauvais, et au bout de 3 "strikes" loupés, il est "out"; soit le lanceur est mauvais, et après 4 "balls", le batteur peut marcher jusqu'à la première base (cela arrive aussi dans le cas où le batteur est trop bon et que l''équipe adverse fait de l'antijeu, et veut l'empêcher de batter trop bien); soit le batteur est presque bon, quand au bout de 3 "balls" et 2"strikes", il "swing" (il touche la balle mais ne l'envoie pas assez loin) et là ses tirs "bons mais pas tops) ne comptent pas, il ne sort pas encore. La couillette, évidemment, c'est que c'est l'arbitre qui décide si c'est une "ball" (un mauvais tir) ou un "strike" (un bon tir) . Quel est la différence entre un mauvais tir et un mauvais tir? "Bah tu vois, un bon tireur, il prend la baballe, il plie le genou, lance le pied en avant, balance élastiquement le bras, et il tire, quoi; et le mauvais tireur, il prend la baballe, il plie le genou, lance le pied en avant, balance élastiquement le bras, et il tire, tu vois quoi?" En gros, une histoire de au dessus ou en dessous de la poitrine, et d'assiette par terre. à creuser.
Bref, quand enfin, après 1h40 de jeu (et 4 poignées de graines de tournesol, 6 cacahouètes, 3 bières et 2 hot dogs nature plus tard) un joueur envoie enfin la balle quelque part sur le terrain, il peut y avoir un peu d'action sur l'herbe, des gens qui courent, se vautrent, des regards en l'air (d'où les visières des casquettes, pour ne pas être aveuglé lorsque l'on suit la trajectoire de la baballe qui lobe), des gants qui se tendent ("j'ai, j'ai"), et la course pour arriver sur la base avant que la balle ne soit attrappée par le type de la base correspondante.
alors maintenant, c'est le paragraphe pour décomplexer les joueurs de thèque: d'après les statistiques, même les joueurs les plus doués ne parviennent pas à batter la balle beaucoup plus d'une fois sur trois!
ensuite, le paragraphe "turel": apparemment la pépinière de champions de baseball c'est la République dominicaine, et d'ailleurs, au moins 1/3 des joueurs sont hispaniques d'origine (dont un a un nom qui ne s'invente pas: "vladimir guerrero").
pour info, les Angels ont largement mené le jeu, et ont gagné 4-2 (et encore les 2 points des Red sox ont été gagnés bien fastidieusement).
dimanche 14 août 2005
Par Manue le dimanche 14 août 2005, 10:31
les livres sont bien au delà, et non pas en deçà de la réalité... et ils sont lecture avant même que d'être écriture. Je suppose que, pour ne pas écrire à côté de la plaque, il vaut mieux ne pas lire la vie en diagonale.
mardi 9 août 2005
Par Manue le mardi 9 août 2005, 09:59
à part ça aussi, j'ai croisé Harrison Ford.
dimanche 7 août 2005
Par Manue le dimanche 7 août 2005, 23:10
Depuis le coeur de L.A. et la traversée de ses quartiers (chinatown, little india, little tokyo où étaient parqués les Japonais-américains pendant la 2e guerre mondiale) jusque dans le désert. non, pas les romantiques et "douces" dunes de sables, mais le maquis rude, les ranchs de lamas, de vaches. des rochers empilés comme des kairns ironiques. univers sec et poussiéreux que l'on sent aspirer l'eau qui tombe en grosses gouttes lors des brutaux orages estivaux qui éclatent avec certitude dès que la météo les prévoit à 25%. Odeurs presque suffocantes, qui rappelle les collines "du côté de" Tossa. Au bout de la freeway encombrée, de la highway qui nous séloigne des foules du "traffic", ce n'est plus qu'une route qui doit filer sud; après le petit tas de maison de "El campo", la route devient piste. On aperçoit encore des caravanes, qui rappellent "Paris, Texas". Puis, plus rien, puis, quelques tentes, quelques voitures, parquées au milieu de nulle part. Ou plutôt, si: en portant le regard un peu plus loin, on se rend compte qu'on n'a jamais été autant quelque part au milieu du désert: a quelques dizaines de mètres de là, s'élève une barrière métallique de 7 pieds de haut, environ. La matière n'en est pas lisse, elle est ondulée et faite du raccord de plusieurs plaques. Mais elle s'étend, continue, à perte de vue,suivant les ondulations des collines, longée par une piste dont on devine le reflet exact en face.
J'ai sommeillé dans la voiture, et comme nous ralentissons, à l'évidence arrivés, quelques minutes me sont nécessaires pour identifier cette bête barrière qui clot notre perspective. De l'autre côté, le Mexique. identique. en plus calme. de l'autre côté, point de patrouilles qui sillonnent le "chemin des douaniers", point de manifestants, point de "chasseurs d'homme". Ceux qui en arrivent, ceux qui le hantent ne veulent certainement pas afficher leur présence, tout morts de soif et de fatigue qu'ils soient, le but restant, à ce moment précis, de se confondre avec la sécheresse du décor endormi sous la poussière. Comme une agressivité sadique et inhospitalière hypocrite, qu'on a du mal à percevoir sous le masque de la beauté des sensations: lumière, brise, odeurs. A l'évidence, personne de l'autre côté pour endiguer le flux des illégaux venus des Etats Unis: la frontière a quelque chose de la diode...
En haut de la colline, au niveau du monument /borne qui marque la fin du grand chemin de randonnée qui court le long de la crête pacifique depuis le canada, quelques voitures, des camions de sheriffs et de la "border patrol": "serving peace since 1860". En contrebas, le camp des manifestants. A l'autre bout de la piste, dans le village, la maison des VFW (Veterans from foreign wars), qui sert de quartier général, de poste au groupe des Minutemen, qui, au nom de la protection des citoyens, se veut une dissuasion de plus, un obstacle supplémentaire pour les immigrants qui franchissent la frontière. Les fameux "Racistes", sympathisants "nazis" visés par la manifestation.
La maréchaussée passe et repasse devant le camp, relève les plaques d'immatriculation. attitude officielle, leur froideur professionnelle empêchera tout du long de se faire une idée des leurs...
De jeunes mecs, 18 ans, à peine, passent devant nous dans une bagnole bariolée (par ex: "protesters are gays"sic).
Il n'est pas difficile de nouer des conversations dans ce genre de camp: une curiosité naturelle et amicale envers tout un chacun, la solidarité dans le combat, mais surtout, le prosélytisme bien connu des groupements socialistes. Ayant voyagé avec 3 membres de l'ISO, je sais qu'il s'agit aussi de vendre le journal, de gagner des adhérents, ou du moins des sympathisants, de recruter pour les meetings hebdomadaires. On parle au passage des droits des femmes, de la Palestine (le fameux mur, comparé sans cesse à cette frontière, au mur de Berlin, c'est comme ça que les choses commencent si on n'est pas vigilant etc; un des manifestants, venu du Guatemala, arbore, en cape, un drapeau palestinien), de l'Irak. On me demande si je suis une "activiste" en France (on parle beaucoup d'activisme, comme d'un hobby, ou plutôt comme d'un nouvel engagement monastique). Si c'est la première fois que je descend. On m'assure que l'ISO est très différente du parti communiste, des pays communistes (so called). J'achète ma tranquillité pour 1$, le prix du journal "socialist worker" imprimé en noir et rouge,talisman utile, qui dépasse négligemment de ma poche, lorsque je marche, ou que j'étale devant moi, comme plongée en pleine lecture, lorsque je ne veux pas nouer de conversation. Je ne peux m'empêcher, malgré ma sympathie pour plusieurs personnes, en tant qu'individus, à commencer par Karl, si gentil, avec qui je suis venue, et par exemple ces quelques dames dépositaires de destins individuels, fragments d'humanité pure et simple, de redouter la masse endoctrinée et les idées toutes faites. Mais, profonde sympathie, et admiration pour le geste, et l'action: celle de secourir les "naufragés", de leur distribuer de l'eau. Sur leurs ambulances rouges, il est écrit : Angeles del desierto. Anges gardiens, consolateurs, ne jugeant pas, venant simplement au secours. Strict opposé de ceux qui, se voulant les applicateurs implacables d'un droit des frontières qui protège leur pays (après tout, c'est la loi qui rend libre, c'est le fait même que les EU soit un Etat de droit qui le rend désirable), se pensent anges de Justice, bras armé brûlant de la Loi qui ne supporte pas l'exception. dans le meilleur des cas. quand il ne s'agit pas de haine raciale ou de violence gratuite, de sadisme ou de complexe de supériorité. (ceux-là sont rejetés des rangs des Minutemen, du moins c'est ce qui est affirmé officiellement)
Après quelque temps, l'action commence. Nous reprenons les voitures, nous nous armons de pancartes et de mégaphones achetés à Radioshack, et retournons à El campo pour faire une "marche", une manif, quoi, devant le HQ des Minutemen. slogans denonçant le racisme, speech de différents intervenants. Une jeune femme, au polo découpé où est écrit au t pex "they killed people", arborant une corne dans l'oreille, prend des notes dans un joli cahier (il ya aussi une attitude de la protestation, la mode anticonformiste), un photographe venu de Londres mitraille. A vrai dire, tout le monde mitraille, moi y compris; photos, films. Cela laisse rêveur sur la redondance, et sur le narcissisme de l'évènement. L'un des MM, sans doute Jim Chase, sort, et filme; fier, victorieux. On imagine mal le contraire; s'il se pensait raciste ou du moins s'il n'était pas sûr de son droit, il ne se serait pas engagé dans l'action, du moins pas à sa tête. Il a sans doute de solides arguments armant sa conviction, et pas seulement des arguments irrationnels et égoïste. pas moins que les manifestants. Une barrière de flics impassibles protègent leurs propriétés privées (voiture, maison). De part et d'autres des forces de l'ordre, deux façons de traduire le rêve américain. Autre frontière... c'est compliqué. sans doute peut on avoir tout de même un avis, et un coeur, mais il est difficile de ne pas écouter, difficile de s'enfermer dans un avis, et dès que l'on commence à raisonner, on s'y perd.
sur le pas de leur porte, des familles demandent qu'on ne klaxonne pas. Je me sens un peu déplacée, à répéter ces mots guelés avec la foule, en choeur, mais si le coeur y est un peu, la conviction, elle, manque, je n'en sais pas assez, et me sens un peu coupable d'accuser de racisme des gens dont je ne sais pas tant que ça, dont je ne connais pas les arguments, avec qui je n'ai pas discuté. Mais il y a aussi l'efficacité, l'action, au delà: les immigrants illégaux qui traversent tant d'obstacles dans l'espoir d'une vie meilleure, il est révoltant d'imaginer ces braves cow boys défenseurs de leur pays, de leurs "privilèges" leur rendant la vie plus difficile, jusqu'à ce qu'ils en meurent d'épuisement.
En rentrant au camp, moment du souvenir, célébration devant le mur à la frontière même, des morts, des individus. Moment du concret, des histoires personnelles, des drames familiaux, des destins injustes. des noms sont appelés, tour à tour par chacun des membres du cercle (le début de la liste des 3200 morts), auxquels, sombre, mais fière la troupe répond "presente". témoignages lus, une lettre d'une mère, dont le fils de 19 ans a disparu au cours de son voyage, dans le désert? dans le fleuve? minute de silence pour les victimes de Hiroshima et Nagasaki. initiatives des différents groupements, tels ces jeunes masqués d'un foulard qui suspendent des fils tendus de mouchoirs blancs en mémoire des hommes et des femmes tombés en quête d'une vie meilleure, d'une vie où ils pourraient élever leurs enfants, dans ce pays voisin, si enviable.
Evidemment, Manu Chao est de la fête, enfin du moins, ses chansons, ding, ding.
A la nuit tombée, quelques femmes préparent des tortas de carne asada, pendant que l'on projette sur un drap au dos d'un camion, le film des dernieres fois, de la victoire. triomphalisme certain, qui permet de se gausser des MM, et des flics. rire facile; pas vraiment le mien, ce n'est pas assez mon combat, pour ne pas trouver un peu étriqués les slogans catégoriques. Mais en même temps, euphorie de la jeunesse et de la rébellion, et c'est une victoire qui est célébrée ce soir, après près d'un mois d'action de ces militants qui croient en leur cause, et ce d'autant plus qu'ils y ont pris part, qu'ils ont été actifs, vivants.
Un camion de MM arrive en haut de la colline, les manifestants se précipitent à sa rencontre, pour le confronter, et surtout crier au racisme. Dénonciation d'un manque de générosité de la part de ces hommes qui ont leurs raisons (ou leurs peurs), mais en même temps l'agressivité continue de me mettre mal à l'aise. vieux échos... "You say you want a revolution...We all want to change the world, But when you talk about destruction, Don't you know you can count me out"... on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. Faut-il toujours savoir ce que l'on fait? Est-ce possible? Quel part laisser à la contingence, à l'intuition, au concret? qui a raison? Est ce que l'histoire n'avance pas sans se préoccuper de qui a raison et qui a tort, en nous mangeant sur le dos. Il faut cultiver son jardin... pour mieux en partager les fruits?
Enfin, retour dans la nuit, laissant un camp qui continue à célébrer. Somnolence alors que "Proxima estacion: esperanza" égrène ses mélodies et ses rythmes de rengaine au long de la route maquillée de jaune, et moi qui les reprend, avec plus de facilité que les slogans, plus tôt, et je jurerais que la Grande Ourse, pas tout à fait sans frontière et pas tout à fait sans âge, me fait un clin d'oeil grand-maternel.
dimanche 24 juillet 2005
Par Manue le dimanche 24 juillet 2005, 07:55
(en attendant le YAP, et son appareil numérique, voila le mien ;)
lundi 18 juillet 2005
Par Manue le lundi 18 juillet 2005, 23:43
carnets de rechargement de batterie...
jeudi 7 juillet 2005
Par Manue le jeudi 7 juillet 2005, 22:21
oui oui oui, je suis (encore/toujours) vivante, et souvent au volant. vous pouvez sans doute pister par les adresses IP, alors petit quizz: ou suis je? a part ca je suis les pas de John Wayne et Thelma et Louise, ca c un indice pour les non geeks. c incroyable, c splendide, cela ne s'arrete jamais (aussi, grace a Silver qui, apres qqs emotions en route pour Las Vegas, ne nous a toujours pas lachees). en tout cas un otarie et un collie dans la poele a frire du desert, ca chauffe, mais il n'y a pas que la chaleur qui nous dilate les pupilles et le coeur. ok, on ne sent pas tres bon (derniere douche, il y a 2 jours et demi, et on ne ressemble a rien (a cause de la coupe de cheveux sous le foulard de pat de fortune cousu a Zion) mais tant qu'il y a des raviolis et du cafe degueu par litres, et un iriver qui emet...
a tout bientot, et vous pourrez un jour me telephoner au 617 388 9825, c le portable d'Aude, que j'ai recupere. aheum, le jour ou il sera recharge.
Thelma, qui n'en oublie pas pour autant sa Looise, ni la bande du Ministere...
jeudi 16 juin 2005
Par Manue le jeudi 16 juin 2005, 18:42
San Francisco, le retour ou, la revanche sur la PCH (la boucle est bouclee)
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