Rentrée des classes

sur le chemin de l'école...

Ca commence par des sentiers battus: cours de Français avec Trev, je suis la bête de foire qui permet d'entendre et de pratiquer du « vrai français » importé tout frais, petit point turel sur les manifs en France (« Etudiants, -diants, -diants! »), passage en B12, hey JEN!! qui n'a pas changé que je croise en coup de vent, déjeuner de Burrito à Northern Lights, passage à la repet de théâtre du cercle francophone, UCLA store.

Mais au pélerinage doit succéder le but du voyage: je pointe à la bibliothèque des Chicano Studies. Je débarque, ne sais pas trop où me mettre, je repère le bureau de la bibliothécaire, qui est au téléphone. Une fois libérée de son coup de fil, elle s'avère être un véritable personnage. Elle voudrait garder une trace de tous les chercheurs qui passent par là, et me demande donc mon passeport à photocopier; comme une réminiscence de mes premières semaines à LA, la première chose qu'elle y remarque, c'est mon signe astrologique, et marmonne: « mm, Libra ». En tout cas, elle règne dans la longue salle du bâtiment Haines où se trouve la bibliothèque. Une petite armada d'apprentis bibliothécaires s'affairent et tentent d'impressionner favorablement la matriarche. Un peu perdue au départ sous ses suggestions et ses interrogations, nous commençons à nouer le dialogue, et elle m'ouvre les secrets de ses coffres, avec son dossier en cours de constitution sur les Californios. Par ci par là, volètent des mots espagnols, lancés d'un coin de la bibliothèque à l'autre, pour glaner des informations. J'avais bien rendez vous à 16h avec Trev et Josh afin de profiter d'un ride back et taffer à la maison, mais le regard désapprobateur, désobligeant et incrédule de la mère supérieure de la Mission a bien su me faire reculer, jusqu'à l'heure de sa fermeture (19h), heure jusqu'à laquelle, sous les fanfares et les fracas de la cérémonie de graduation, j'ai épluché ses articles, allongeant encore et toujours, et désespérément une liste déjà longue des lectures de ma bibliographie. Mais à être sur le terrain et à parler de son sujet les idées deviennent plus claires. Enfin, à ces heures indoues je quittai le campus grâce à un Big blue bus 3 fort à propos, et regagnai Brentwood, pour en partir aussi sec dans la Passat éblouissante et puissante de Josh, direction le fabuleux et traditionnel Pad Thai de Wilshire et 19th, la cantine de Trev et moi l'an dernier. Et tout comme l'an dernier, mais en vision double: les garçons le regard fixe au-dessus de ma tête. Un écran de télé géant diffuse le match de basket qu'il ne s'agit pas de manquer...

La soirée se finit en squat simple sur les canapés, Josh au téléphone convoque des potes, Scott manque son avion du WE à Hawaii, qui tombe à l'eau. Cette fois, je m'endors au milieu d'un article du LA Times sur mon canapé préféré (le tout doux au fond en face de la porte).

Commentaires

1. Le lundi 15 mai 2006, 23:37 par Corsac

Celui sur lequel tu as dormi ? Ou le mien ?