Pattes de lion, "vert paradis" et grimpeurs d'eau douce

où l'on s'aperçoit que, tel "L'Art de la Fugue", ce voyage entremêle thèmes connus, thèmes attendus, et nouveaux thèmes.

Trev disparu, il fait beau dehors, Josh ne tenant pas en place multiplie les coups de fils, use de toute sa persuasion et aucun de ses potes ne veut bouger en ce radieux samedi matin. Il finit par avoir raison de ma résistance et de ma volonté à raccourcir ma ToDoList et c'est parti pour faire brouter la route à la toute nouvelle Passat blanche, puissante comme une fusée. Au programme, petit dej à Santa Barbara. Au fur et à mesure que nous progressons sur la one-o-one, les collines verdissent, s'adoucissent, et se perdent dans les brumes, vers Ventura on atteint l'océan, paysage un peu breton mais pas vraiment, à Las COnchitas où les prix sont les plus bas du bord de mer, au moins une maison est détruite par an: le village est construit au pied d'une dune. La beauté de ce paysage nous incite à continuer au Nord après le petit dej, vers la vallée des vins. Lorsque nous tournons vers l'Est sous le tunnel pour traverser la rangée des collines, nous débouchons sur le ciel bleu et les divines collines, fleuries. Le vin qui a ce goût si différent de chez nous. Je crois que je ne le remarquais pas si bien l'an dernier. Pour profiter du soleil, passes de ballon de football=américain, je me débrouille pas si mal, à tel point que je foule l'annulaire droit de Josh...oups ("et je casse et je casse...")
Retour dans le traffic qui converge vers LA et vers le Sud. Le soir, Housewarming et Green carding chez Elisa, qui a tapissé de plastique pour l'occasion son immense appartement de venice boulevard. l'occasion de retrouver une bonne clique: Elisa, bien sûr bien sûr, et la fine équipe de San DIego, Aurélia, Aljandro, Sofyan avec qui on papote Jordanie et qui me montre les herbes à ptit dej dans le placard d'Elisa; PY avec qui on cause Silver (je ne sais toujours pas si elle va démarrer), les Indo européens Dieter, Ananda, Anthony; un normalien (je sais pas comment il font pour être toujours around ceux la) avec qui on parle CEP, ENA, comme à la maison; Karl, avec qui on cause immigration laws et guest workers program... et on boit des cocktails verts à la santé de la Carte Verte de la demoiselle. Pendant que Josh et Trev s'eclipsent un moment jouer au Beer Pong avec une star du basket, et incidamment récupérer un numéro de téléphone.
Le lendemain, excursion à Malibu Creek State Park, où David s'apprête à tester la volonté de ses amis de lui faire plaisir pour son anniversaire en les conviant à un pique nique au milieu d'un nulle part civilisé (8$ l'entrée, et des chemins grands comme des freeways lanes, et du monde, mais en famille, tres bon enfant) qu'il faut atteindre... EN MARCHANT! Occasion aussi de faire connaissance avec son nouveau groupe d'amis, la quarantaine, mais jeune d'esprit. Ils mettent qqs heures et barrettes de batterie de portable à arriver, mais une fois là, on se régale de fromage arménien avec des herbes fraîches. Et je m'adonne au rock climbing pieds nus. J'attendrai pourtant qu'il fasse froid et qu'une consultante en cinéma m'en persuade pour me jeter à l'eau, et explorer les rochers et les cascades, et imiter en moins téméraires les ados qui nous faisaient peur à sauter depuis 20m de haut alors que le fonds est douteux.
Ce parc, étonnamment joli et grand, un entourage de collines hautes, de pentes fleuries et qui ondulent au vent, lieu de tournage de MASH, a pourtant un faux air de sauvagerie difficilement explicable: est-ce parce que les chemins sont si larges, les lieux aménagés, fréquentés? La présence d'Hollywood (décor)? de l'Océan, de la Ville? (faux air de campagne au milieu de rien) . Un bel endroit, mais qui laisse des doutes. Ce soir, un peu cuite de ma journée au plein air, je "nerd" sur le canapé pour rattrapper le boulot, pas très sociable tandis que Morrow voudrait tellement nous emmener à un concert de hip hop sur la Santa Monica Pier. Pas très tentée, et je suis contente qu'ils babillent devant une télé allumée; il est bon d'avoir un peu de temps à soi, aussi, et de ne pas partager tous leurs amis; finalement de se sentir comme chez soi_ comme la roommate de l'an dernier, finalement (sauf que là j'ai vraiment du travail), comme le remarque Trev. Et puis le week end a été intense...