Drôle de Quartier

Nous etions deja sortis la veille_le fameux World cafe (www.worldcafela.com), avec ses mojitos a la menthe fraiche pour 5bucks.
C'est le premier jour de pluie depuis avril

Mon bus de 20h58 passe a 20h57...

Julien a perdu son passeport (et donc la preuve de ses 21 ans)

on ne peut pas accuser Dieu de ne pas nous avoir prevenu. Mais nous restames sourds a l'avertissement. Comme disait Elisa, nous n'avons pas sorti la petite robe et les hauts talons pour rien! Ah, les garcons sont mous pour sortir? (acheter une Chrysler le Baron 6places interieur cuir rouge capitonne, cela remplit le quota d'emotion pour la journee) eh bien on va les chercher par la peau du cou _ je n'ai pas couru sous la pluie avec mes escarpins pour retourner honteuse et confite a la maison_ au pied de chez eux. Proposition de bouteille de vin chez Elisa, mais une fois dans la voiture, nous filons sur Sunset, avec une motivation qui fait plaisir a voir; qui decuple lorsque au telephone nous apprenons par un coup de fil aux larrons que nous rejoignons (ou pas) que le lieu dit Chateau Marmot c'est bien beau, mais mort... Bon. Arrives sur le Sunset strip, nous nous decidons finalement pour le Standard, et sa legendaire fille derriere une vitre. Apres une tentative au parking_20$_ nous trouvons une place EN FACE. Nous aurions du nous mefier...
Le standard, douteux melange de gout classique et de poissons en plastique pendus au plafond. Le riesling servi dans des verres a pied.en plastique. la boite est magnifique, avec des tubes lumineux qui dansent au rythme des oscillations du public. un serveur qui jongle avec le shaker a cocktail. mais une musique qui sucks. il y a tout de meme un petit coin, dehors et sous la pluie, pour les fumeurs.
bref nous ne faisons tout de meme pas long feu.
En sortant, coup d'oeil en face. Ce n'est pas que nous ne reconnaissons pas notre voiture en face. C'est que nous ne voyons AUCUNE voiture. *oups* apres rapide examen de la plaque clouee au parcmetre, nous reconnaissons qu'une analyse plus poussee de la situation nous aurait conduit a la conclusion suivante: notr evoiture avait bel et bien "towed away". La fourriere a L.A. est une affaire qui roule. Il semblent avoir compris que comme dans tout business efficacite et rapidite sont la clef pour fideliser le client. Nous appelons au numero ecrit en tout petit sur la plaque. une operatrice nous indique immediatement la fourriere correspondante, nous attrappons un taxi dans la minute. Le chauffeur de taxi est en lui meme un vrai personnage: habitue des lieux, il devine immediatement le but de notre course. Et il nous y conduit a l'arrache, zigzaguant dans la pluie.
Le lieu en question est des plus sinistres. une prison.

1. sur ce nous interrompons notre programme pour cauzse de "il est 8h du soir, je rentre a la maison"#
   

reprenons donc souvenez vous. Amsterdam. pareil, d'autres francais. les grillages. la puanteur. une seule personne a la fois. les procedures. ca poisse, c'est cher, mais ceux qui sont ici ne voient pas du fond de leur nuit et de leur grilles sales la couleur de ce fric. les camions derriere qui se referment les barricades, et qui sortent comme pour une autre raffle. On voit bien l'imaginaire auquel cela renvoie. cela glace le sang.

a part ca l'affaire est reglee plutot rapidement. Bien sur qu'on en rira, mais enfin...pour l'instant on se demande bien pourquoi, contre tous les signes, nous avons absolument voulu sortir ce soir la.